Le terme « espace »se caractérise, dans la langue française, par une large palette de sens et d’homonymes. L’exposition « La vie dans l’espace » a été imaginée à partir de cette polysémie. Elle est conçue comme un regard sur les collections du Mrac, revisitées à partir de principes d’accrochage empruntés à la recherche scientifique, au champ de la fiction, ou plus largement à l’imaginaire spatial.À chaque salle son principe et son autonomie visuelle, inspirés de notions comme l’habitabilité, l’architecture capsulaire, les écosystèmes fermés, l’exobiologie, ou la gravité zéro.
Les espaces
La première salle, intitulée Gravité zéro, reprend comme son nom l’indique le principe de l’apesanteur. Suspendues, les œuvres flottent.
Spaceship s’inspire des intérieurs des architectures spatiales, tout en orthogonalité et en matériaux techniques.
Le Lab, dans le Cabinet d’arts graphiques, reprend l’image du laboratoire. Si les oeuvres sont captives de leurs vitrines et soumises à toutes sortes d’expériences possiblement mutagènes, il apparaît que les spectateurs font aussi l’objet d’une expérience à échelle 1.
La cabine de l’astronaute nous plonge dans un espace intime, celui d’un habitant de l’espace. Des œuvres en petit format dessinent les contours d’un environnement domestique, chargé visuellement autant qu’émotionnellement.
Se souvenir de la Terre trouve son point de départ dans les recherches actuelles sur l’usage des fenêtres virtuelles et des simulations immersives dans les environnements confinés, notamment pour les voyages de longue durée. Les œuvres ont toutes à voir avec un sentiment paysager, inspiré par le territoire naturel qui entoure Sérignan.
La vie dans l’espace est, au final, habitée par une grande analogie, celle qui se dessine entre le musée, imaginé pour conserver et exposer des collections d’œuvres d’art, et les habitats spatiaux, conçus pour préserver coûte que coûte la vie dans le milieu le plus hostile qui soit, l’espace.
